21 octobre 2013

Qui sème des questions, récolte de la conscience

Vous être en chemin vers un possible enfant, vers une vie plus féconde,
Et sur le chemin, les questions sont possiblement nombreuses.

Pourquoi ce que je désire n’arrive pas ?
Que faire maintenant pour espérer écrire des lendemains différents ?
Comme faire concrètement ?

Qui sème ses questions - dans l’oreille bienveillante d’une connaissance, sur le terrain porteur d’une consultation, dans l’espace soutenant d’un cercle de parole – récolte, des réponses souvent, des doutes parfois, de la conscience et de la confiance, plus qu’il ne croit.

Chaque questionnement apporte un enseignement sur qui nous sommes et nous met potentiellement dans notre pouvoir..

 

Je vous propose de redécouvrir un article de 2011 intitulé «  Vous vous posez 1001 QUESTIONS - 2ème partie – Les QUOI FAIRE ? » sur comment semer nos questions et savourer la récolte !

  

Les premières questions que se pose le couple, quand son désir d’enfant ne prend pas corps, concernent souvent les CAUSES, les POURQUOI … ?. J’ai traité de ce sujet dans un précédent billet.

 

En second lieu, dans des phases de recherche de contrôle ou dans des phases d’acceptation, même temporaire, de la situation, à l’initiative de l’un ou l’autre des partenaires, se posent des questions sur les CHOIX à opérer, les OPTIONS à privilégier, les QUOI FAIRE ?

 

Derrière chacune de ces grandes questions, pourraient être encore déroulées 1001 questions complémentaires que ceux qui conçoivent un bébé sous la couette, rarement se sont posées :

Comment suivre son ovulation ? Quelles positions privilégier ?...

Quel médecin choisir ? Quels examens va-t-on nous faire ? …

Se marier pour adopter ? Que dire lors d’une enquête préalable à l’agrément d’adoption ? Quel pays pour adopter ? …

Quel centre de PMA privilégier ? Hôpital ou privé ? Quels protocoles accepter ?...

Ostéopathie ou acuponcture? Psychanalyse ou psychothérapie ?...

Cette multitude de questions,  chaque personne et chaque couple les abordent et y répondent à leur rythme et à leur manière; mais pour tous, quelles que soient les options envisagées et les décisions prises, quelques points clés méritent un peu d’attention pour favoriser le passage à l’action et la réussite : Quelles sont les motivations de nos choix ? Nos motivations sont-elles partagées ? Quelles implications

 

Quelles sont les motivations de nos choix ?

 

Par exemple, la question qui peut sembler évidente de « faire un bilan médical »  n’appelle pas les même réponses pour tous.

 

Certains, certaines refusent, temporairement ou définitivement, l’idée d’entamer ou approfondir un bilan médical.  Pourquoi ? « Pour se protéger d’un éventuel diagnostic de maladie, de stérilité. Pour protéger ma vulnérabilité d’un environnement médical stressant. Pour préserver l’intimité de notre désir »

 

D’autres se montrent au contraire très impatients d’engager une phase de bilan, envisageant même souvent déjà la PMA. Pourquoi ? « Pour savoir où nous en sommes. Pour savoir quoi espérer, quoi faire. Pour se faire, au plus vite, aider médicalement si c’est nécessaire. »

 

Une question, deux options, des dizaines de motivations et derrière, des systèmes de valeur singuliers, différents et respectables : l’intimité, l’intégrité, une certaine idée de la liberté et de la sécurité d’un côté; la connaissance, l’action, la raison, une certaine idée de la liberté et de la sécurité d’un autre.

 

Et le seul choix juste, c’est celui qui permet, à un moment donné, de rester en accord avec son système de valeur pour soutenir l’estime de soi; c’est aussi celui que l’on s’autorise à reconsidérer plus tard.

 

Cela semble une évidence, mais dans une société obsédée par les prouesses médicales, et imprégnée de culture-projet, quand la fin justifie souvent les moyens, le respect des sensibilités personnelles et des systèmes de valeurs individuels est souvent mis à mal par des systèmes d’influence très puissants.

 

La réponse courante à la question de savoir « Pourquoi faire un bilan médical ? » n’est-elle pas souvent « Parce que ma cousine me l’a conseillé; parce que ma mère qui a hâte d’être grand-mère m’y encourage vivement; parce que tout le monde le fait dans ces circonstances et qu’il faut en passer par là. » ?

 

La peur, la pression extérieure, le conformisme … sont-ce la des motivations suffisantes et respectueuses de notre identité ? Ne gagnerions-nous pas à motiver nos choix de l’intérieur ?

Et toi, quelles sont les options que tu envisages ? Vers quels choix t’orientes-tu ? Par quoi sont-ils motivés ?
 
 
 
Nos motivations sont-elles partagées ?
 

 
Intérieurement, nous pouvons ressentir une forme d’ambivalence, voire des conflits face à certains choix : par exemple « j’ai très envie de tenter notre chance en PMA et en même temps j’ai très peur des effets secondaires des traitements ». Ressentir ce type de tensions intérieures est normal; être mus par des motivations qui entrent en contradiction, c’est la dynamique de la vie même. L’accueillir et l’accepter, plutôt que de les somatiser, peut permettre d’avancer, en rassemblant ses énergies, et de se donner plus de chance de réussir.

 

Entends-tu ce dialogue à l’intérieur de toi ? Comment fais-tu s’exprimer et dialoguer toutes ces parties en toi ?

 

Au sein du couple également, peuvent se révéler, à l’occasion des choix, les sensibilités et priorités de chacun. « Je veux faire un bilan, et tu veux que nous prenions notre temps; tu envisages l’adoption, et je ne peux renoncer à une grossesse; je veux faire une nième FIV et tu veux tout arrêter. »

 

La communication permettra d’évoluer vers des choix partagés, et d’apprécier leurs conséquences pour chacun des membres du couple.

 

Et dans ton couple, comment s’organisent les temps de discussion et de décision à deux ?

 

 

Quelles implications ont nos choix ?

 

Quels que soient les choix réalisés, ils sont des choix qui engagent fortement l’énergie physique et psychique de ceux qu’ils lient : ils demandent un véritable investissement en temps et ils engagent dans le temps également. L’enjeu est de taille, c’est certain … et l’issue est incertaine.

 

De plus ils peuvent avoir des conséquences importantes pour soi, pour le couple,  pour l’enfant, les enfants à venir, tant physiquement que psychiquement : Adopter, faire appel à un don (don de gamètes, gestation pour autrui), c’est s’engager à parler à l’enfant de son histoire, à accompagner ses questionnements; faire une PMA, c’est augmenter la possibilité de mettre au monde des multiples, avec les difficultés médicales, matérielles que cela peut induire; …

 

Aussi, assumer les conséquences à long terme de ses choix, pour soi et pour les autres, mérite d’avoir pris le temps de la réflexion, à deux, et de s’être assuré que l’on prenait ses décisions en cohérence avec son système de valeur, son partenaire, et non par conformisme ou pour faire plaisir à un tiers.

 

Et toi, quel avenir dessines-tu au travers des choix que tu t’apprêtes à faire ?

 

 

Pouvoir répondre à la question de savoir « Quoi faire ? » et opérer des choix, conscients de nos motivations, de leurs implications, est une façon de retrouver une forme de « contrôle » sur une situation qui nous a échappé, de sortir d’une parenthèse pour se réinscrire dans le temps; c’est une façon de renouer avec son pouvoir, de redevenir créateur de sa réalité,

 

Savoir que l’on a toujours le choix, ne serait-ce que de faire évoluer le regard que l’on porte sur la situation ou de juste décider de ne rien faire de spécial, est une liberté essentielle.



Je vous invite à venir semer vos questions sur le terrain porteur d’une consultation ou dans l’espace soutenant d’un cercle de parole et récolter conscience et confiance. .

2 commentaires:

  1. ah sacrée PMA! il faut être infertile comme nous autres pour comprendre la joie d'être maman! je suis en PMA depuis des années avec des FIV nulles, actuellement je suis à Bordeaux et mon gygy nous envoie en GPA, quid des législations en Belgique ou en Ukraine avec Cryos ou A. FESKOV clinic??

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  2. slt, Lora écoutes, Cryos non l'Espagne ne fait pas de GPA attention, je te conseille le Canada ou alors la Belgique et A. FESKOV clinic dont tu parles a d'ailleurs un bureau là-bas, https://mere-porteuse-centre.fr/ et la législation est favorable!

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